Now Oman no cry

Comment ne pas être tout sourire quand nous voici de retour à notre activité favorite : le voyage.
Direction le Moyen-Orient, injustement laissé pour compte lors de notre tour du monde, et plus précisément la péninsule de Musandam, au nord du Sultanat d’Oman.
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À peine arrivés, nous coupons les ponts avec la civilisation et embarquons pour cinq jours de kayak dans la baie de Sham, sous l’égide d’Oman Nature. Un guide, trois acolytes, quelques provisions et nous voilà partis à la découverte des fjords d’Arabie.
Les journées s’écoulent au rythme de nos pagaies et nous progressons au milieu de reliefs escarpés dans une mer troublée seulement par le passage de pêcheurs ou l’apparition furtive de dauphins. Enfoncés dans notre siège, nous profitons de chaque heure de lumière pour savourer la quiétude de ce lieu sauvage et enchanteur, avant d’établir notre bivouac sur un coin de sable ou à proximité d’un village reculé.
Dès lors notre petit groupe s’anime et les récits de voyage succèdent aux bonnes tranches de rigolade. Catherine, Sylvie et Jacques sont de joyeux compagnons et Marco un guide hors-pair qui anime les débats tout en s’activant aux fourneaux. Puis la fatigue nous rattrape et nous perdons rapidement le compte des étoiles, chavirant dans les profondeurs du sommeil.
Cette expérience hors du temps nous a replongés plusieurs mois en arrière, comme si rien ne s’était arrêté, et nous imaginons sans mal poursuivre notre odyssée.
Pour se remettre les idées en place, rien de tel qu’une plongée dans les eaux troubles du détroit d’Ormuz, où la visibilité limitée ne nous empêchera pas d’admirer des coraux de toute beauté.
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Puis nous quittons Khasab et le Musandam pour la capitale Mascate, une ville sans grand cachet qui s’étire sur des dizaines de kilomètres. Les avenues sont bordées de drapeaux et de portraits du sultan qui, sans vouloir être insultant, est un chouia mégal-oman.
Quant à ses sujets, ils roulent dans de gros 4×4 blancs, portent une dishdasha toujours impeccable et sont constamment rivés à leur téléphone portable. Le travail ? Connaissent pas. Au pays de l’or noir, ce sont les indiens, les pakistanais et bangladais qui s’échinent en plein cagnard.
Nous posons nos bagages chez Marc, un accueillant lyonnais qui a monté Sun Diving Tourism, un centre de plongée dans le quartier de Seeb. Avec lui, et l’entraîneur de l’équipe nationale Paul Le Guen en guest, nous voguons vers les îles Daymaniyat et leur réserve marine. Poissons clowns, tortues, sèches, mais aussi murènes léopard, requins léopard – la dernière tendance sous-marine serait-elle à la robe tachetée ? – on en a pris plein les masques !
Les jours suivants c’est en voiture que nous partons voir du pays, à 8 euros le plein on aurait tort de se priver ! D’abord le Wadi Shab, un canyon à la végétation verdoyante où se succèdent les piscines naturelles (jusqu’à déboucher sur une grotte pour les nageurs les plus intrépides), puis le fort de Nizwa et enfin le charmant village de Misfat, perché au-dessus d’une luxuriante palmeraie.
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Les kilomètres défilent et la Suisse ne nous a jamais paru si loin.
Pour finir nous retrouvons Jacques, notre compère kayakiste (Monsieur l’Ambassadeur pour les intimes), qui nous emmène explorer les jebels oman-ettes de son 4×4.
Après avoir mouillé le maillot dans Little Snake Canyon puis dodeliné de la tête sur des pistes cabossées, nous découvrons le village de Balad Sayt et ses cultures en terrasse, dernière étape avant de grimper jusqu’à 2 000 m d’altitude pour un spectaculaire panorama final.
Ainsi s’achève cette escapade, avec un seul regret, celui de devoir rentrer.
Mais comme nous ne craignons jamais de charger la mule, nous remettrons très vite nos sacs sur les épaules pour de nouvelles aventures en tenue d’homme-âne.
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Presque un an après votre retour, nous partageons enfin un nouveau voyage, bravo, nous étions vraiment en manque.
Si l’on en croit le nombre de commentaires, vous êtes bien les seuls on dirait !
Assalamou alaykoume,
J ai envie de dire : Ne faites que ca.
Vous etes magnifiques, comme d habitude . . .
Chapeau bas.
Wa alaykoumou assalam,
on a envie de répondre : on aimerait bien !
Merci à nos fidèles supporters de l’autre côté de la Méditerranée.
Bon, okay, j’ai mis du temps à réagir mais trop content de finalement lire votre nouvelle étape. En fait, c’est en regardant un reportage – bien moins remarquable – sur le sultanat sur Arte que je me suis souvenu que, au milieu de l’automne laborieux, j’avais zappé le dernier épisode. Merci donc pour votre récit et la vidéo, toujours superbe. Ça donne envie!
Petite question de curieux: ça a été improvisé sur place, tout ça, ou vous aviez déjà votre feuille de route préparée cette fois?
15 jours c’est beaucoup trop court pour tout improvisé ;-)
Le kayak avait été booké avant de partir, mais pour les escapades on a fait au feeling.