Chinons un peu

Désolés pour cette longue absence mais wordpress étant « indisponible » en Chine, nous nous sommes retrouvés muselés sitôt franchie la frontière.
Mais soyons déjà reconnaissants d’avoir pu obtenir un visa d’entrée car ce n’était pas gagné d’avance… La liste de documents exigés frise l’absurdité, si bien d’ailleurs que la plupart des gens finissent par produire des justificatifs bidons. Et la combine est connue de tous !
En revanche, faute d’avoir pu trouver des places à bord du transmongolien, le retour vers Beijing fut un peu plus mouvementé que l’aller. Nous avons dû découper notre trajet en trois étapes : train jusqu’à la frontière mongole, jeep avec un excité du volant pour nous conduire côté chinois, puis bus couchette (taille du lit 1,50m) pour terminer. Total 40 heures.
Nous retrouvons Beijing telle que nous l’avions laissée, avec ses habitants inhospitaliers à souhait et la sensation d’être continuellement en heure de pointe tant ils sont nombreux. Jouer des coudes est ici un sport national. Mais pourquoi sont-ils si méchants ?
Du coup nous nous offrons deux escapades, l’une vers la grande muraille, mais qui s’avère elle aussi un déversoir à touristes chinois, l’autre vers Panjin, à quelques 400 km de la capitale. Notre voyage AR restera mémorable tant il fut compliqué d’atteindre ce site, situé très en dehors de la ville, mal desservi et sans personne pour nous renseigner autrement qu’en chinois. Tout ça pour découvrir une plage rouge certes unique au monde, mais qui n’était que le pâle reflet des photos qui en vantent la splendeur.
Rien de tel qu’un bon canard laqué pour se consoler, suivi d’une petite balade digestive dans les jardins du palais d’été. Puis nous reprenons déjà le chemin de la gare, pour embarquer vers Chengdu. La salle d’attente est noire de monde et même nos jours de grands départs en vacances ne rivalisent pas avec le chaos qui règne sur place.
Le trajet sera tout aussi éprouvant puisque nous n’avons pu trouver de place en couchette (tous les trains étaient complets !) et que nous allons devoir passer 31 heures et 2 nuits, assis sur un siège au confort sommaire et avec vis à vis. Toujours mieux que de voyager debout, chose que les chinois n’hésitent pas à faire !
À Chengdu, l’attraction principale est le centre d’élevage de pandas et je défie quiconque de ne pas craquer pour ces charmantes bébêtes. Chantal Goya ne s’en est jamais remise et moi elles m’ont tellement touché que, comme Dave, j’irais bien refaire un tour du côté du Sichuan.
A
Pour pimenter un peu cette étape, nous avons également testé la fondue locale, qui consiste à tremper tout un tas de choses bizarres dans de l’eau bouillonnante archi épicée. Et comment dire… Ca arrache !!!!
Voilà pour nos aventures dans l’empire du milieu. Initialement nous avions prévu de passer huit jours au Tibet, mais c’était sans compter une nouvelle suspension de la délivrance de permis aux étrangers par le gouvernement chinois. Notre visite se réduira donc à 45 minutes d’escale à Lhassa lors de notre vol pour Katmandou et un vilain arrière goût.
Entre restriction, censure et répression, comment ne pas terminer par ces deux mots : FREE TIBET
Trop fan de vos photos de portraits et bravo pour l’obtention de votre visa ;)
La bise
Le défi Free Tibet nous a donné encore plus de fil à retordre que les visas ! Car là c’est pas entrer mais sortir de la Chine qui aurait pu s’avérer compliqué !!!
Un grand bravo à la serial photoshopeuse😉