Et Moai et moai et moai…

Avant de partir, Ben et Audrey nous ont lancé un défi, ou plutôt gratifié d’un handicap : emmener un œuf kinder surprise, intact (!!!), jusqu’à l’île de Pâques. C’était clairement mission impossible. Entre les changements de température, les coups pris dans les soutes des bus et autant de chutes accidentelles, il ne pouvait qu’arriver en miettes. Néanmoins, nous lui avons consacré de dignes funérailles.
A
Quant à l’île de Pâques, le charme mystique tant acclamé par les guides et les voyageurs n’a pas vraiment opéré sur nous, et les Moai, bien qu’extrêmement photogéniques sous le soleil couchant, nous ont un peu laissés de marbre.
Les premiers habitants de l’île ont érigé ces imposantes statues sur des plateformes nommées Ahu, afin d’honorer leurs ancêtres décédés. Avec leurs yeux de corail incrustés, ces gardiens regardaient en direction du village pour y diffuser le Mana, le pouvoir. Lionel, un guide français installé sur place, très calé mais pas très funky – et au prix du tour largement surévalué – nous a récité un texte très riche sur les différentes théories qui entourent ces statues ainsi que les méthodes de transport de ces dernières, depuis les carrières où elles étaient sculptées jusqu’aux Ahu.
Nous avons notamment appris que les Moai dressés que l’on voit sur toutes les cartes postales, ont en fait été découverts couchés. Et s’ils étaient face contre terre, ce n’était pas par accident mais parce que les habitants avaient décidé d’en finir avec l’adoration des ancêtres pour se tourner vers les dieux, avec en particulier le culte de l’homme-oiseau.
Si beaucoup de mystères entourent encore ces statues, c’est finalement surtout à cause du manque de recherches archéologiques, de temps et d’argent consacrés à cette île.
Côté pratique, trois jours pourraient largement suffire pour tout voir, encore qu’on n’aurait peut-être pas eu la chance de croiser Ihanu ou bien la réincarnation de l’ancien Mich ! La location d’un petit scooter pour sillonner l’île reste l’option la plus agréable (et la meilleur marché), même si l’état des routes et la météo parfois capricieuse peuvent jouer quelques tours. Effet tape-cul garanti !
Pour les voyageurs à petit budget, nous vous conseillons de venir avec vos courses car le prix des denrées alimentaires est trois à quatre fois supérieur à celui du continent. Comme dirait PA, la faim justifie les Moaiens !
De retour à Santiago, nous profitons du beau temps pour faire le tour de la ville, dont les principales attractions sont la maison de Neruda et les cafés à jambes. Ces derniers sont des lieux sombres et fermés, où n’est servi que du café mais par de jolies filles en petite tenue. Bonus pas des moindres, trois fois par jours a lieu la » happy minute », pendant laquelle les filles se dénudent pour le plus grand plaisir des amateurs de café qui ont la chance d’être présents à ce moment.
Ainsi prend fin notre séjour en Amérique du Sud, cinq mois riches en découvertes, rencontres et poulet-riz.
Hasta la vista amigos and see ya in New-Zealand!
Moche! Pas sur que Dan le rouge apprécie la comparaison!!!! :-)
Aller aussi loin pour être un peu déçu….c’est dommage. Pour moi l’île de Paques c’est le bouquin de Francis Mazières (Fantastique Île de Paques)qui avait séjourné deux ans sur l’île et essayé d’en percer les mystères. Heureusement vous avez rencontré Ihanu. Les plus beaux moments de nos voyages ne sont-ils pas dans ces rencontres fortuites? Bon vent pour la Nouvelle-Zélande !
Pas vraiment déçus. Mais pas transcendés non plus. Et puis il y a pire comme endroit pour souffler un peu. Au moins nous avons rechargé les batteries à bloc avant de partir en terre Kiwi !