Santiago Atias

Prenez la tête d’Antonio Banderas, la voix d’un chroniqueur radio du soir, un soupçon d’accent à la Enrico Macias. Ajoutez un chapeau et une gitane au bec. Ce mélange détonant ressemblera plus ou moins à Santiago Atias, dit Chago, le Lucky Luke de San Pedro de Atacama.

Chago n’avait pas encore 5 ans, quand sa famille fut forcée à l’exil en France suite au coup d’état de Pinochet. Après une carrière de fêtard dans l’évènementiel, il décide de rentrer au Chili avec sa mère, d’où il se lancera dans le prêt-à-porter puis enchainera divers boulots dans le tourisme. Du sang commerçant de son grand père libanais lui court sans doute toujours dans les veines…

Curieux de tout, doté d’une mémoire d’éléphant, il a su emmagasiner quantité de connaissances qu’il partage généreusement avec son « public », comme il aime si bien dire.

Humaniste, radicalement anti-capitaliste, Chago ne laisse pas indifférent. Il a le don de manier le verbe, de vous captiver au travers de ses récits qui balaient aussi bien la mythologie et l’histoire des atacameños que la situation économique, politique et sociale du Chili, ou encore les transformations géologiques de la région.  A la fin de chaque excursion, nous rentrions repus mais déjà impatients d’en savoir davantage le lendemain.

Si vous avez la chance de passer par San Pedro de Atacama, allez voir Chago les yeux fermés et laissez-vous envoûter par ses récits aux pouvoirs chamaniques.