En sel pour le désert

Autant vous le dire tout de suite, l’Altiplano restera pour nous un souvenir aussi haut perché que les merveilleux paysages que nous avons traversés. Cordillères, volcans, geysers, lagunes, déserts, vallées lunaires, le spectacle offert nous a littéralement ébloui.

D’abord du côté chilien, où nous avons enchainé quatre jours consécutifs d’excursion depuis San Pedro de Atacama. Il faut dire que nous sommes tombés sous le charme de Chago, guide hors pair et personnage à part entière, qui nous a fait découvrir les trésors de la région tout en nous retraçant avec passion l’histoire mouvementée de son pays.

Ces escapades furent aussi l’occasion de belles rencontres – et dans le désert le plus aride du monde elles sont forcement bien arrosées – que ce soit les 4 fantastiques, jeunes retraités perpignanais grands adeptes du pisco sour, de sympas grenoblois spécialistes es guacamole, ou encore un couple de journalistes tour-mondistes à tendance kangourou.

Seule épine de cactus dans ce beau tableau, la montée en minibus aux geysers del Tatio. Nous devions normalement les atteindre pour le lever de soleil, mais c’était sans compter sur l’habileté de Rocco, notre chauffeur, qui s’est trompé de voie et nous a conduits directement dans un mini-lac formé par les récentes pluies diluviennes. 4000m d’altitude. Nuit noire. Température voisine de 0°. 80cm d’eau tout autour. Le minibus est embourbé, Rocco paniqué, le plancher prend l’eau et le moteur au bord de la noyade. Que fait-on ? Pas 36 solutions, on enlève les chaussures, on remonte le pantalon et on descend pousser dans cette eau sombre et gelée. Un vrai bonheur. Nous en sortirons sains et saufs, mais un peu plus et cette excursion se transformait en salar de la peur !

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A peine remis de nos émotions, nous poursuivons pied au plancher avec une virée de trois jours en 4×4, qui nous fera traverser la frontière bolivienne et parcourir toute la réserve naturelle du Sud-Lipez, jusqu’à atteindre ce salar uyunique au monde, ce désert blanc, immense et fascinant.

Cerise sur le gâteau, nous avons à nouveau eu la chance de voyager avec d’excellents compagnons de route, que ce soit notre chauffeur et guide local, Pedro, ou nos co-passagers, deux flamands qui voyaient la vie en rose et un couple suisso-brésilien aux anecdotes inépuisables. Le courant est tout de suite passé et nous n’avons pas tardé à former une joyeuse bande.

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Vous l’aurez compris, du Chili à la Bolivie, elle est belle la vie !

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