Nobel zéchappées

Pour cette article nous avons vu les choses en grand et nous vous livrons pas moins de 4000 km d’un coup d’un seul, soit quasiment toute la longueur de cet étroit pays qu’est le Chili, coincé entre la cordillère des Andes et les eaux du Pacifique.
Afin d’éviter un récit fleuve, nous vous épargnons généreusement les 2000 premiers, rapidement parcourus en avion.
A
Nous voilà donc sur l’île de Chiloé, réputée pour son climat très humide – à tel point qu’elle est souvent comparée à l’Irlande – ses charmantes églises en bois et ses maisons sur pilotis. Nous y coulerons deux jours paisibles, juste le temps de digérer le fameux curanto, sorte de pot-au feu de la mer qui mêle allègrement moules, coquillages, saucisses, morceaux de viande et pomme de terre. Pas très fin mais ô combien nourrissant ! A part ça pas une goutte de pluie à déplorer ni l’ombre d’un pub à l’horizon. Bref, pas de quoi rendre vert un irlandais.
Quant à nous, nous allons voir rouge. L’heure est venue de vous raconter le premier véritable échec de notre parcours. Le volcan Villarrica. Ce dernier surplombe la ville de Pucón et malgré la beauté de ses versants enneigés qui s’unissent en un cône presque parfait, il n’en demeure pas moins très menaçant avec son cratère qui fume sans relâche. Nous étions tout excités à l’idée de partir à sa conquête et à l’instar des batteries de la caméra nous avions le moral chargé à bloc. Mais le sort en avait semble-t-il décidé autrement…
Entre une tempête solaire, une erreur tactique qui nous fait rater l’ascension du samedi, puis deux jours de météo pourrie, le départ est reporté jours après jours et nous sommes obligés de prendre notre mal en patience. Quand enfin les conditions sont réunies, nous attaquons la montée tambour battant, mais hélas notre joie sera de courte durée, car le vent se met à faire des siennes en pleine ascension, tant et si bien que les guides décideront de nous faire rebrousser chemin au pied de la partie glacière, juste au moment où nous allions dégainer les piolets. Il faut dire que la mort récente de deux touristes a considérablement refroidi leurs ardeurs… Au final nous n’aurons pas vu l’once d’une fumerolle mais ces jours passés à attendre, eux, sont bel et bien partis en fumée !
A défaut des pentes enneigées du volcan, nous partons ensuite à l’assaut des collines de Valparaiso, ville si chère à Pablo Neruda, avec ses vieux ascenseurs, ses murs bariolés et ses jolies maisons colorées qui dominent l’océan. Le temps d’y tremper les pieds (pas si chaud ce Pacifique !) et nous reprenons déjà la route en direction de Serena, enchaînant au passage une deuxième nuit consécutive en bus.
De là nous rejoignons Vicuña, ville natale de Gabriela Mistral, nichée au coeur de la vallée del Elqui et dont la clarté du ciel est apparemment sans égal. Nous en aurons confirmation le soir même à l’observatoire del Pangue. Déjà à l’oeil nu, la voie lactée offre un spectacle impressionnant, mais il devient presque féérique au télescope. Pendant deux heures, l’astronome français Eric Escalera nous fera partager son savoir et sa passion avec des explications pas nébuleuses pour un sou, tout en nous faisant voyager à travers les années lumières et découvrir les galaxies de Magellan, une supernova, Mars, ou encore Saturne et ses anneaux, absolument fascinante à travers le télescope. Nous quitterons l’observatoire aussi émerveillés que des enfants devant l’infiniment grand de l’univers et nous nous endormirons (dans un vrai lit, mais infiniment petit) avec des étoiles plein les yeux.
Mais tandis que Vénus brille au-dessus de Serena, nous filons déjà comme une balle. Enfin presque. 18 heures de bus nous attendent, avec une dernière nuit à se faire bercer par le ronronnement du moteur (n’allez pas croire qu’on y prend goût !), avant d’atteindre enfin San Pedro de Atacama, aux portes de l’Altiplano.
La suite au prochain numéro.
Dans quel album de Tintin entend-on chanter le Capitaine Haddock :
« Et nous irons à Valparaiso, Good-bye, farewell… pour faire la pêche au cachalo-ot! » ?
Nous, on n’a pas marché sur la lune, on n’a fait que la voir au télescope, mais nous devrions bientôt gagner le temple du soleil !
Heyyyy les zamis voyageurs,
Certes nous venons à peine de rentrer d’un pays à l’opposé du pacifique …mais ces photos nous auraient donné l’envie de rallonger de qq demi-douzaines d’heures de vol (on était plus à çà pres ;-)) pour vous retrouver au chili….quelle lumière et pureté du ciel !! Too bad pour le volcan, j’imagine qu’il y en aura un autre à escalader dans la suite de l’aventure …
On pense bien à vous..pensez un peu à nous…le plan de notre côté sera la Baule pour le we de pâques…carrement moins sexy mais pratique pour faire prendre l’air à notre petit loulou avec ses « 4 dents de lapin-trop chou »
Gros bizouxxxx et à bientôt pour la suite de vos billets de voyage
Elisa
Hey !
La Réunion c’est pas si mal, et puis au moins là-bas les volcans sont moins capricieux (encore que !).
Pour Pâques, rien de spécial pour nous, on se réserve pour son île un peu plus tard ;))
Grosses bises à tous les trois et ne vous inquiétez pas, on ne vous oublie pas !
Bonjour les CHAMPIONS,
Je ne trouve pas mes mots pour décrire ce que je ressens à vous suivre.
Comme dirait l’autre, à chaque article, vous nous éclatez.
Les récits sont dignes d’un documentaire. Les photos sont magnifiques. Au secours, envoyez-moi des adjectifs ! ! ! ( Léon Zitrone lors d’un mariage prinicier ).
Un seul souci : Seriez – vous capables de reprendre une vie » normale » après ?
Chapeau bas !
Mr Abdelmajid, tu nous a bien éclaté aussi avec tant d’éloges! Danke
Après, ils se referont une santé de portefeuille puis suivront l’exemple de deux palaisiens qui sont partis 2 ans avec leurs enfants : « ce voyage nous a appris à aller à l’essentiel, à croquer la vie et partager la joie ». Mais après tout, nous aussi, on peut faire ça sur nos mètres carrés de petit bout de planète
Pour retrouver cette famille, leur voyage en texte et images :
tousautourdumonde.blogspot.com
Valparaiso ! Ce nom m’a toujours fait rêver… les images impressionnates des obsèques de Neruda et ce cortège sous la menace de la junte, tous ces gens en sursis fidèles à leur idéal !
De Neruda aux étoiles, qu’elle est belle votre aventure ! et vous savez la partager.
6 jours sans nouvelles, on commençait à s’inquiéter ;-)
Sur les conseils de mon cher oncle JP, je me décide à franchir le pas et créer mon avatar. Je ne suis pourtant pas si vieille que ça mais j’ai un peu de mal avec la techno multimedia (et Luc c’est pire!!).
Je voulais vous dire que c’est un plaisir de suivre vos aventures. Je me régale et attend avec impatience vos montages vidéos et textes remplis d’humour et de jeux de mots fidèles à l’esprit caustique Mercier. J’attends votre passage au Japon où j’ai plus d’expérience pour vous taquiner un peu et peut-être vous lancer quelques défis supplémentaires. Continuez à nous faire rêver.
Bises
Bénédicte
Vous ici ? Quel honneur ! Et l’avatar est superbe ! La famille grandit vite…
Encore un peu de patience pour le Japon, mais nous attendons tes défis avec impatience ! Pas trop physiques quand même car nous allons y être à la période la plus humide…
Sayonara et bises à tous les 4, même si là-bas ça ne se fait pas trop -_-
C’est pour qui le suSucre ? Potosi à son chienchien qu’a bien fait son Titicaca.
Joëlle de l’Académie des Deschiens
Du grand art !
Ben alors, on attend le récit de la Bolivie: d’Uyuni à la Paz, du lac Titicaca tout ça tout ça. Gé va vraiment vivre votre aventure par procuration du fond du canapé ( le squash l’a tué: rupture du tendon d’achille=> opération et maintenant platre pdt 6 semaines…).
Alors égayez notre quotidien avec de nouveaux posts! ;o)
Pauv’ Gé! Le squash n’est plus de ton âge, que penses-tu du golf miniature pour changer? Pour la Bolivie, vous devez savoir qu’ici internet est une denrée très rare, mais ne vous inquietez pas, ça ne saurait tarder. Besos