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A fond la forme !

Tant bien que mal remis des chutes de la veille, nous choisissons d’attaquer notre périple argentin par le nord-ouest du pays, en filant directement jusqu’à Salta. Et là, première surprise, la majorité des gens sont de type indien et l’espagnol côtoie le quechua, qui n’est donc pas une invention de Décathlon, mais bien le  langage originel de ces populations. La ville est animée, très agréable, et compte les empanadas au rang de ses spécialités. Autant dire que nous ne nous sommes pas fait prier pour les déguster (on me souffle engloutir dans l’oreillette) jusqu’à plus que satiété.

Mais Salta c’est aussi le point de départ pour découvrir les fameuses quebradas, ces vallées montagneuses qui font la renommée de la région.

Nous commençons par la Quebrada de Humahuaca, qui s’étend du tropique du Capricorne jusqu’à la frontière bolivienne et dont les montagnes exhibent de superbes palettes de couleurs, tout en dégradé. En chemin, pas mal de petits villages – où les cactus géants sont aussi nombreux que les habitants – quelques belles balades, un bus raté pour cause de pause déjeuner du préposé à la consigne, mais le clou restera notre expédition jusqu’à Iruya, village du bout du monde perché à 3500m.

Car pour l’atteindre, le trajet qui serpente dans la montagne n’est pas un long fleuve tranquille… Il nécessite justement de franchir un rio à plusieurs reprises, et le bus, pas du tout équipé pour, n’en mène souvent pas large. Si bien d’ailleurs qu’il a fini par renoncer à 1,5km de l’arrivée – le niveau de l’eau étant trop haut – et qu’il a fallu terminer à pied. Avec notre attirail sur les épaules et le souffle un peu court en raison de l’altitude, je peux vous garantir que la traversée de cette eau boueuse et quelque peu tumultueuse a été plus que périlleuse ! En tout cas l’occasion était rêvée d’étrenner enfin nos chaussures de randonnée (depuis le temps qu’on se les trimballe sur le dos) et pour sûr ce fut un sacré baptême !

Pour notre deuxième quebrada, nous avons mis le cap au sud de Salta et cette fois c’est à vélo que nous choisissons d’arpenter les lieux, en nous faisant déposer à une cinquantaine de kilomètres de Cafayate, en plein coeur de la Quebrada de las Conchas. Les roches sont de teinte ocre et elles se découpent en des formes insolites, avec ici un crapaud, là un obélisque ou encore une faille en amphithéâtre. Bref, de quoi garder l’oeil bien ouvert tout au long du parcours.

Et quel parcours ! Dès les premiers kilomètres j’en bave. Tandis que Meriem semble rouler sereinement, j’ai l’impression de devoir forcer à chaque tour de pédale. Je regonfle le pneu avant, rehausse la selle, mais rien n’y fait. Les cotes sont un véritable supplice et même sur le plat il me faut fournir un effort considérable pour avancer. A peine 10km de parcourus et déjà les cuisses me brûlent. Peut-être aurais-je dû moi aussi suivre quelques cours de cycling… Le comble, même en descente elle va plus vite que moi ! Ca en devient presque louche…

Mais ce n’est que 20km plus loin, un genou en moins, une pause déjeuner auprès des lamas qui n’y changera rien et un échange de vélos plus tard, que nous nous rendrons enfin à l’évidence : depuis le début je pédale avec la roue avant mal centrée, si bien que le tambour du frein frotte copieusement sur le pneu !!! Hélas il y a longtemps que le mal est fait et c’est donc sur les rotules que je terminerai ce qui restera mon pire souvenir à vélo, même si la traversée de ces reliefs et paysages, dignes du far-west, s’avéra un formidable spectacle.

A

Au final nous aurons donc bien mangé, pas mal crapahuté, beaucoup roulé et plutôt pris notre pied.

This is the Andes.

8 Commentaires Poster un commentaire
  1. Tout d’abord une pensée pour le cycliste qui a souffert sur son chemin de croix andin ! Moi, dans les descentes je peux aller vachement vite….
    Belles images partagées. Merci. Meriem semble tenir une forme olympique.
    Soyez prudents les amis. Je pense à vous dans ma grisaille sarthoise.

    18 février 2012
  2. nicofrommonaco #

    Quechua, un langage ? Mais bien sûr et maintenant vous allez nous annoncer qu’Ushuaïa c’est pas du savon ?
    Mon p’tit Pierre, 20 km pour réaliser que la roue est décentrée… Panama l’ami !
    J’ai hâte de voir l’effet de ces randos sur vos mollets…
    Nico

    18 février 2012
    • Pierre-Alexandre #

      C’est vrai qu’ils gonflent à vue d’oeil ! Mais rassure toi, tu as encore de la marge ;)

      19 février 2012
    • Meriem #

      Je voulais juste te féliciter pour ce magnifique panama que tu portes sur la photo!

      19 février 2012
  3. Aurore, Aurélie, Guillaume, Antoine. #

    Salut Les Nazes !
    J’espère que vous bougez au son de la mère Evita,
    Nous on se console au son du pinard
    Quid du défi steack argentin contre couchette première classe dans le bus ?
    Continuer de nos abreuver de vidéos débiles !
    Ciao

    18 février 2012
    • Pierre-Alexandre #

      Mon petit doigt me dit qu’Antoine est l’auteur de ce message…

      19 février 2012
      • Aurore, Aurélie, Guillaume, Antoine. #

        Bien vu l’aveugle,
        la honteuse faute d’orthographe t’aura mis la puce à l’oreille.
        On dit que les glaces d’argentine sont meilleures que les glaces italiennes, vous confirmez ?

        19 février 2012
      • Meriem #

        Ouh..toi tu vas te calmer ou bien Tahiti bob father is gonna kick your ass :)

        19 février 2012

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